Michel Mariel Fouilles à la Cathédrale de Chartres en 1971:
Michel Mariel et Philippe Dessen Michel Marie dit Mac-Mich (1943-2008)
Le texte qui suit a été écrit à la demande d’anciens du Mont-Joly par l’épouse de Mac-Mich que certains ont connue dans le Jura dans les années 1970. La majorité des anciens se rappelle du chef de chantier très exigeant placé judicieusement par le Patron sur le Plateau du Mont-Joly pour initier aux techniques de la fouille fine tous les nouveaux arrivants.
Michel Marie dit Mariel est né à Paris dans le 16e arrondissement le 8 mai 1943, fils de Pierre-Maurice Mariel - essayiste-romancier, spécialiste d’occultisme - et décédé le 29 avril 2008 à Villejuif.
Je l’ai connu dans le Jura à la colonie de vacances des Messageries Maritimes. Nous nous sommes mariés en juin 1973. A cette époque, Michel faisait des fouilles à Chartres avec Philippe Dessen et Huguette Lembezat ainsi qu’avec un jeune passionné, Philippe Brumet. Je l’ai suivi tous les week-ends la première année, mais en juillet 1974, notre fille Anne étant née, je ne pouvais plus suivre…. Puis notre fils est né en août 1976 puis Benjamin en novembre 1982. Les fouilles à Chartres étant arrêtées, Michel s’est découvert une passion pour la pêche en mer et en rivière. Il avait également une autre passion, celle des livres et du Moyen-Age.
Michel a fait toute sa carrière au CNRS comme technicien supérieur en électronique, à l’Accélérateur Linéaire de Particules d’Orsay (Université de Paris-Sud). Il a été un mari génial, gentil et plein d’humour. Il a également été un père affectueux et très attentif à ses enfants. Il leur a appris plein de choses et fait découvrir les splendeurs du patrimoine français, les musées etc… et son amour des animaux. Il avait un "foutu" caractère : tous les enfants disaient que c’était « un ours » car il adorait le miel, et quand il n’aimait pas quelqu’un, cela se voyait tout de suite !
Michel a appris sa maladie en avril 2004 alors que sa retraite était en juillet 2004 ! Nous sommes partis tout de même en Bretagne pour qu’il puisse profiter de cette Bretagne qu’il adorait (c’est le berceau de mes ancêtres). Il a pu pêcher, se promener entre deux cures de chimiothérapie et après sa greffe de cellules-souches. Il s’est battu avec courage et avec le sourire ; il ne voulait pas qu’on le plaigne. Il est enterré au Guilvinec à côté de son fils aîné décédé dix mois après lui, en laissant une petite fille de 2 ans.
Ils me manquent affreusement tous les deux, mais la vie continue. Nous avons trois petites-filles et un petit-fils.
Brigitte Marie née Le Page
(17 avril 2015)