Cathodoluminescence, Cénomanien moyen                                               Calcul vésical d'infection                                                                    Torus mandibularis                  
                                          
Dolmen de Juicq (Charente-Maritime)                                         Dolmen B1S de Chenon (Charente)                                            Dolmen B1T de Chenon (Charente)     
     


Gérard R. COLMONT
Géologue - Archéologue

Chercheur en Anthropologie préhistorique
                   
                                                                                                                                                                                                             
           

                       


                          Blason Jacques Colmont                                   Blason Claude-Clément de Colmont                               Blason Bourgogne
 
                          Jacques (de) Colmont                Henri-Camille Colmont de Vaulgrenand                             Bourgogne               

Les Colmont en Bourgogne

Au moins trois généalogies arrivées jusqu’à nous évoquent la famille Colmont en Bourgogne :

- Une première généalogie est établie en 1768 à Chaumont-en-Bassigny par Maurice-Antoine de Gondrecourt (qui semble s’adresser à son cousin, Henri-Camille Colmont de Vaulgrenand), Chevalier de Saint-Louis, Lieutenant-Colonel au Régiment de Berry, marié à la sœur jumelle d’Henri-Camille Colmont de Vaulgrenand, qui rattache cette branche aux Collemont de Framerville en citant Robert II de Collemont marié à Jeanne Le Caron et Pierre de Collemont qui "a continué la généalogie en Picardie avec Dame Marguerite Le Doux", ce qui est partiellement vrai. Le plus ancien acte (daté de 1623) qu’il cite est celui de la dotation par Marie Jornot veuve de Romain de Colmont pour le mariage de sa fille Jeanne avec Guillaume Gratet. Les frères de Jeanne, Jacques et Jehan, y sont mentionnés. Maurice Antoine s’interroge sur le premier des Colmont qui s’est établi à Châlon-sur-Saône "dont je ne sais ni le nom ni la filiation [qui] épousa la fille unique d’un marchand riche". "Je n’ai pas pu découvrir d’où sortait votre branche et qui en est le Père commun".

-   Une autre généalogie semble avoir été écrite par Claude-Clément de Colmont, postérieurement à l’année 1743. Elle commence à Jacques Colmont (né en 1600) et se termine à Claude de Colmont, qui mourut en 1719 comme Lieutenant-Colonel au Régiment de Brie. Il y est dit : "Dès 1671, les Colmont étoient d’une famille honnête, puisque Joseph-Romain de Colmont [dernier fils de Jacques] fit alors ses preuves pour être reçu Servant d’armes dans l’Ordre de Malthes".

-  Une troisième généalogie est constituée en 1782 par Henri-Camille Colmont de Vaulgrenand, à l’occasion du procès qu’il intente à sa mère, pour spoliation de son héritage, lorsqu’elle se remarie veuve  à Paris avec un escroc qui en profite pour vider de ses meubles, argenterie et papiers de famille, l’Hôtel particulier Colmont-de Fusselet de Chalon-sur-Saône. Le texte d’Henri-Camille qui suit, contient plusieurs erreurs et oublis : Le trisaïeul du Sieur de Vaulgrenant est Jacques Colmont et non Clément dont l’existence a toujours été supposée et jamais confirmée à ce jour ; Joseph Romain, fils de Jean a été anobli par Lettres patentes datées de 1726 à Marly ; enfin, Nicolas Colmont, père du Lieutenant-Colonel, et Jean n’avaient pas de sœur ; par contre, Nicole Colmont, mariée au grand-père du Président Brondeau, était plutôt la sœur du Lieutenant-Colonel, tous les deux enfants de Nicolas Colmont.


 
 

                                                             Hôtel particulier Colmont-de Fusselet à Chalon
                                                 Hôtel particulier Colmont-de Fusselet à Chalon-sur-Saône 
 

"La famille de Colmont [de Bourgogne] est originaire de Picardie : il existe encore dans cette province, une maison de très anciens gentilshommes des environs d’Amiens, connue sous le nom de Colmont de Framerville qui ne désavouent point leur parenté avec la branche de Bourgogne, et qui l’ont reconnue par plusieurs lettres.
Les troubles qui désolèrent la France sur la fin du XVIe siècle, et les ravages de la Ligue forcèrent le trisaïeul du sieur de Vaulgrenant, Clément de Colmont [plutôt Jacques Colmont, échevin de Chalon, fils de Romain Colmont, échevin de Chalon et conseiller pour le Roy au grenier à sel de Chalon en 1609], de quitter sa patrie et de venir se réfugier dans le Châlonnais, apportant avec lui, pour preuves de sa noblesse, son nom et les armes de la maison de Framerville, que les Colmont de Bourgogne ont toujours portées : il s’y fixa par un mariage avantageux du côté de la fortune.
De lui sont sorties deux branches : De l’aîné de ses fils [Nicolas] était né un lieutenant-Colonel au Régiment de Brie [Jean Claude Colmont], père de feu M. de Colmont [Claude Clément de Colmont], Maître des Comptes à Dijon, dont la mémoire est encore chère à sa Compagnie et à bien des personnes de considération de cette Ville ; et c’est une tradition constante dans la famille, que le lieutenant-colonel [Jean Claude de Colmont] avait refusé des Lettres de Noblesse qui lui avaient été offertes en récompense de ses services militaires, parce que, malgré la perte de ses titres, il était persuadé qu’il trouverait le moyen d’établir son origine et la filiation avec la maison de Framerville.
Son oncle (Jean de Colmont) bisaïeul du sieur de Vaulgrenant, qui vivait dans ses terres, dénué de titres authentiques, profita de la création des offices de Secrétaires du Roi …. Et il se fit pourvoir de cette charge [notaire-secrétaire au Parlement de Besançon] sur la fin du dernier siècle [XVIIe siècle], …. Mais cette charge fut supprimée [par la mort de Jean en 1694] et Joseph-Romain de Colmont, son fils, en racheta une seconde [en 1694, et devint écuyer donc noble par Lettres patentes datées de 1726 à Marly] : de lui était né Jean-Chrysostome, Lieutenant Général au Bailliage de Chalon [en 1722], et Commissaire provincial des Guerres [en 1734], père du sieur de Vaulgrenant [Henri-Camille de Vaulgrenant, décapité avec son épouse en juillet 1794 à Paris].
Jean de Colmont et le père du Lieutenant-Colonel [Nicolas de Colmont] avaient une sœur [Nicole Colmont mariée au grand-père du Président Brondeau était la sœur du Lieutenant-Colonel, tous les deux enfants de Nicolas], qui fut mariée à un des aïeux de M. le Président Brondeau, d’où vient l’alliance de cette maison avec la famille de Colmont".

 
                                                  Signé du Sieur Henri-Camille Colmont de Vaulgrenant, année 1782

 
La famille Colmont de Chalon-sur-Saône
 
Blasonnement (Jacques (de) Colmont) : D’azur à un chevron d’or surmonté d’une étoile d’argent et accompagné de trois fleurs d’argent, deux en chef et une en pointe, celle-ci soutenue d’un croissant d’argent.
 
Blasonnement (François-Camille Colmont de Vaulgrenand) : Parti au I coupé d’azur à la tour d’argent et d’azur au lion rampant d’argent ; au II d’azur au chevron d’or surmonté d’une étoile d’argent accompagné de trois roses tigées et feuillées du même, celle en pointe soutenue d’un croissant aussi d’argent.

 
La souche de l’arbre généalogique des Colmont de Bourgogne est l’Honorable Romain (de) Colmont, centenier, échevin de Chalon-sur-Saône, qui a en 1609 une charge de Conseiller pour le Roi au Grenier à sel de Chalon. Il n’est pas connu d’enfant avec sa première femme, Magdeleine Magnien. Par contre, sa seconde épouse, Marie Jornot, lui donne 12 enfants, dont deux fils, Jacques et Jehan.
Le fils aîné, Jacques (de) Colmont, devient à son tour échevin à Chalon et reprend la charge de Contrôleur au Grenier à sel de Chalon. Il est également Visiteur des traites foraines et fermier des Octrois. Il fait souche avec  Nicole Protheau qui lui donne 11 enfants dont sept garçons. Leur fils aîné, Nicolas (de) Colmont, avocat, devient aussi Contrôleur (cette fois héréditaire) au Grenier à sel de Chalon en 1658.
 
Cette branche aînée des Colmont de Bourgogne mènera une des filles de Nicolas, Nicole (de) Colmont, dans la famille Brondeau occupant des charges à la Chambre des Comptes de Dijon, d’abord de Maître (Claude Brondeau époux de Nicole Colmont) puis, anoblis, de Président (un autre Claude Brondeau, petit-fils du précédent). Un des derniers fils de Nicolas, Antoine (de) Colmont, conservera la charge de Contrôleur au Grenier à sel de Chalon. Enfin, le dernier fils de Nicolas, Claude de Colmont, embrassera la carrière de militaire. C’est lui qui essaiera de porter les armes des Colmont de Picardie, sans succès dans ses démarches auprès de leurs descendants. Il sera fait chevalier de Saint-Louis, Lieutenant-Colonel au Régiment de Brie comme son beau-frère Jean-Baptiste Janthial, époux d’Huguette (de) Colmont. Cette dernière n’aura pas de descendance et fera de son neveu, Claude Clément de Colmont, fils du Lieutenant-Colonel, son légataire universel. Grâce à cet héritage, Claude Clément deviendra avocat-Conseiller Maître à la Cour des Comptes de Dijon, juste un an après son oncle Claude Brondeau.  
Le mariage de Claude Clément avec Nicole Dombay, leur donnera huit enfants avec descendance, et cinq décédés en bas âge. Deux filles, Jeanne Françoise de Colmont et Anne Marguerite de Colmont, auront de belles alliances, la première avec un écuyer Jean-Claude Desbiez qui mènera à la famille Mareschal de Longeville, la seconde avec Claude Canat pour se terminer avec des membres de la famille des Mieulet, Marquis de Ricaumont, dont l’un sera Général au XIXe siècle. Un des fils de Claude-Clément, Bruno-Clément de Colmont, deviendra aussi Conseiller au Parlement de Dijon, et comme seigneur de Givry, Cortiambles et Russilly, sera dénoncé à la Révolution, et guillotiné en 1794 à Dijon pendant la Terreur. (Une belle lettre, pleine d'affection, adressée à son épouse, juste avant son exécution, se trouve aux Archives Départementales de Dijon). Marié à Jeanne Guillemette Thierrat de Cruzille, il n’aura eu le temps que d’avoir un seul fils, Jean Baptiste de Colmont, né au début de la Révolution, sans postérité. Jeanne Guillemette se remariera avec Antide Edmé Guillemier. 
 
La seconde branche des Colmont de Bourgogne, débute avec Jean (de) Colmont, fils de Jacques et de Nicole Protheau, d’abord lieutenant au Régiment de La Fère, puis notaire-Secrétaire au Parlement de Besançon en 1693. Marié à Reine Brice, il n’aura que trois enfants dont un fils, Joseph Romain (de) Colmont. Le décès de Jean permet à son fils de reprendre sa charge. Ce dernier se marie avec Jeanne Jomard dont le frère Jean Chrysostome Jomard, écuyer, épouse sa sœur Reine (de) Colmont.
En 1722, Joseph-Romain, devient secrétaire du Roi en la Chancellerie près la Chambre des Comptes de Dole. Et en 1726, il devient écuyer par Lettres patentes du Roi Louis XV envoyées de Marly. Il aura huit enfants dont quatre garçons, tous écuyers. L’aîné des garçons de Joseph-Romain, Jean Chrysostome de Colmont, seigneur de Vaulgrenand, sera en 1723 Lieutenant Général au Bailliage-Présidial de Chalon, puis Commissaire ordinaire et provincial aux Guerres pour le département de Bourgogne en 1739. Il se marie avec Marie Antoinette Jolly de Fusselet, fille de Joseph de Fusselet, qui avait été précédemment Commissaire ordinaire aux Guerres. Ils auront deux enfants jumeaux, Henri Camille de Colmont de Vaulgrenand et Jeanne Antoinette. Henri Camille sera reçu en 1750 aux Mousquetaires de la Garde du Roi dans la Compagnie de Montboissier. Il y servit jusqu’en 1759, époque où son père lui acheta une Compagnie dans Berry-Cavalerie, avec lequel il fit campagne en Westphalie. Il sera fiancé quelque temps avec la protégée de Voltaire, Mademoiselle Corneille (voir à ce sujet le film "L'affaire Callas" où au début il est question du Chevalier de Colmont), et se marie assez âgé en 1779 avec Anne Benoite Jacquet de La Colonge, fille de Benoît Jacquet de La Colonge, ancien Lieutenant Général civil et criminel au Bailliage du Beaujolais, et de Catherine de Prohenques, de 25 ans sa cadette, dont les domaines valaient 100000 écus. Ils termineront leur vie à Paris sur l’échafaud en 1794 comme leur cousin Bruno Clément la même année dans les mêmes circonstances mais à Dijon. Henri Camille et Anne Benoite n’auront eu qu’un fils, François Camille de Colmont de Vaulgrenand, Chambellan de Napoléon Ier, Colonel-Comte d’Empire de la 10e Légion de la Garde Nationale, fait officier de la Légion d’Honneur par le Roi Louis XVIII. Le Comte François Camille épousera la veuve du Général d’Empire G.A. Gardane,  et adoptera son fils Charles Léon qui pourra adjoindre à son nom en 1820 la terre de Vaulgrenand, en se nommant Gardane de Vaulgrenand. La sœur jumelle d’Henri Camille, Jeanne Antoinette de Colmont de Vaulgrenand, fera un beau mariage en s’alliant à Maurice Antoine de Gondrecourt, Chevalier de Saint-Louis, Lieutenant-Colonel au Régiment de Berry. Leur fils aîné, Marc René de Gondrecourt, périra lui aussi sur l’échafaud en 1794 durant la Terreur.
 
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