La famille Colmont de Chalon-sur-Saône
Blasonnement (Jacques (de) Colmont) : D’azur à un chevron d’or surmonté d’une étoile d’argent et accompagné de trois fleurs d’argent, deux en chef et une en pointe, celle-ci soutenue d’un croissant d’argent.
Blasonnement (François-Camille Colmont de Vaulgrenand) : Parti au I coupé d’azur à la tour d’argent et d’azur au lion rampant d’argent ; au II d’azur au chevron d’or surmonté d’une étoile d’argent accompagné de trois roses tigées et feuillées du même, celle en pointe soutenue d’un croissant aussi d’argent.
La souche de l’arbre généalogique des Colmont de Bourgogne est l’Honorable Romain (de) Colmont, centenier, échevin de Chalon-sur-Saône, qui a en 1609 une charge de Conseiller pour le Roi au Grenier à sel de Chalon. Il n’est pas connu d’enfant avec sa première femme, Magdeleine Magnien. Par contre, sa seconde épouse, Marie Jornot, lui donne 12 enfants, dont deux fils, Jacques et Jehan.
Le fils aîné, Jacques (de) Colmont, devient à son tour échevin à Chalon et reprend la charge de Contrôleur au Grenier à sel de Chalon. Il est également Visiteur des traites foraines et fermier des Octrois. Il fait souche avec Nicole Protheau qui lui donne 11 enfants dont sept garçons. Leur fils aîné, Nicolas (de) Colmont, avocat, devient aussi Contrôleur (cette fois héréditaire) au Grenier à sel de Chalon en 1658.
Cette branche aînée des Colmont de Bourgogne mènera une des filles de Nicolas, Nicole (de) Colmont, dans la famille Brondeau occupant des charges à la Chambre des Comptes de Dijon, d’abord de Maître (Claude Brondeau époux de Nicole Colmont) puis, anoblis, de Président (un autre Claude Brondeau, petit-fils du précédent). Un des derniers fils de Nicolas, Antoine (de) Colmont, conservera la charge de Contrôleur au Grenier à sel de Chalon. Enfin, le dernier fils de Nicolas, Claude de Colmont, embrassera la carrière de militaire. C’est lui qui essaiera de porter les armes des Colmont de Picardie, sans succès dans ses démarches auprès de leurs descendants. Il sera fait chevalier de Saint-Louis, Lieutenant-Colonel au Régiment de Brie comme son beau-frère Jean-Baptiste Janthial, époux d’Huguette (de) Colmont. Cette dernière n’aura pas de descendance et fera de son neveu, Claude Clément de Colmont, fils du Lieutenant-Colonel, son légataire universel. Grâce à cet héritage, Claude Clément deviendra avocat-Conseiller Maître à la Cour des Comptes de Dijon, juste un an après son oncle Claude Brondeau.
Le mariage de Claude Clément avec Nicole Dombay, leur donnera huit enfants avec descendance, et cinq décédés en bas âge. Deux filles, Jeanne Françoise de Colmont et Anne Marguerite de Colmont, auront de belles alliances, la première avec un écuyer Jean-Claude Desbiez qui mènera à la famille Mareschal de Longeville, la seconde avec Claude Canat pour se terminer avec des membres de la famille des Mieulet, Marquis de Ricaumont, dont l’un sera Général au XIXe siècle. Un des fils de Claude-Clément, Bruno-Clément de Colmont, deviendra aussi Conseiller au Parlement de Dijon, et comme seigneur de Givry, Cortiambles et Russilly, sera dénoncé à la Révolution, et guillotiné en 1794 à Dijon pendant la Terreur. (Une belle lettre, pleine d'affection, adressée à son épouse, juste avant son exécution, se trouve aux Archives Départementales de Dijon). Marié à Jeanne Guillemette Thierrat de Cruzille, il n’aura eu le temps que d’avoir un seul fils, Jean Baptiste de Colmont, né au début de la Révolution, sans postérité. Jeanne Guillemette se remariera avec Antide Edmé Guillemier.
La seconde branche des Colmont de Bourgogne, débute avec Jean (de) Colmont, fils de Jacques et de Nicole Protheau, d’abord lieutenant au Régiment de La Fère, puis notaire-Secrétaire au Parlement de Besançon en 1693. Marié à Reine Brice, il n’aura que trois enfants dont un fils, Joseph Romain (de) Colmont. Le décès de Jean permet à son fils de reprendre sa charge. Ce dernier se marie avec Jeanne Jomard dont le frère Jean Chrysostome Jomard, écuyer, épouse sa sœur Reine (de) Colmont. En 1722, Joseph-Romain, devient secrétaire du Roi en la Chancellerie près la Chambre des Comptes de Dole. Et en 1726, il devient écuyer par Lettres patentes du Roi Louis XV envoyées de Marly. Il aura huit enfants dont quatre garçons, tous écuyers. L’aîné des garçons de Joseph-Romain, Jean Chrysostome de Colmont, seigneur de Vaulgrenand, sera en 1723 Lieutenant Général au Bailliage-Présidial de Chalon, puis Commissaire ordinaire et provincial aux Guerres pour le département de Bourgogne en 1739. Il se marie avec Marie Antoinette Jolly de Fusselet, fille de Joseph de Fusselet, qui avait été précédemment Commissaire ordinaire aux Guerres. Ils auront deux enfants jumeaux, Henri Camille de Colmont de Vaulgrenand et Jeanne Antoinette. Henri Camille sera reçu en 1750 aux Mousquetaires de la Garde du Roi dans la Compagnie de Montboissier. Il y servit jusqu’en 1759, époque où son père lui acheta une Compagnie dans Berry-Cavalerie, avec lequel il fit campagne en Westphalie. Il sera fiancé quelque temps avec la protégée de Voltaire, Mademoiselle Corneille (voir à ce sujet le film "L'affaire Callas" où au début il est question du Chevalier de Colmont), et se marie assez âgé en 1779 avec Anne Benoite Jacquet de La Colonge, fille de Benoît Jacquet de La Colonge, ancien Lieutenant Général civil et criminel au Bailliage du Beaujolais, et de Catherine de Prohenques, de 25 ans sa cadette, dont les domaines valaient 100000 écus. Ils termineront leur vie à Paris sur l’échafaud en 1794 comme leur cousin Bruno Clément la même année dans les mêmes circonstances mais à Dijon. Henri Camille et Anne Benoite n’auront eu qu’un fils, François Camille de Colmont de Vaulgrenand, Chambellan de Napoléon Ier, Colonel-Comte d’Empire de la 10e Légion de la Garde Nationale, fait officier de la Légion d’Honneur par le Roi Louis XVIII. Le Comte François Camille épousera la veuve du Général d’Empire G.A. Gardane, et adoptera son fils Charles Léon qui pourra adjoindre à son nom en 1820 la terre de Vaulgrenand, en se nommant Gardane de Vaulgrenand. La sœur jumelle d’Henri Camille, Jeanne Antoinette de Colmont de Vaulgrenand, fera un beau mariage en s’alliant à Maurice Antoine de Gondrecourt, Chevalier de Saint-Louis, Lieutenant-Colonel au Régiment de Berry. Leur fils aîné, Marc René de Gondrecourt, périra lui aussi sur l’échafaud en 1794 durant la Terreur.
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